Tout savoir sur l’agence intérim à Saint-Just-en-Chaussée !

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Direction le département de l’Oise, au nord de Paris, où Stéphane Derau, directeur de l’agence intérim à Saint-Just-en-Chaussée spécialisée dans le transport, la logistique et la production, nous accueille. Pour nous, il revient sur son parcours avant de rejoindre LIP, son agence et sur le marché de l’emploi dans la région.

Stéphane, peux-tu te présenter à celles et ceux qui nous lisent ?

Avec plaisir ! Je m’appelle donc Stéphane Derau, je suis parisien et j’ai habité pendant 17 ans au cœur de Paris, avant de déménager en région parisienne.

Concernant mes études, j’ai un CAP agent de magasinage polyvalent qui correspond au métier de magasinier cariste. Je l’ai obtenu en apprentissage dans la société Motobécane. À l’issue de ce diplôme, je suis parti à Berlin pour faire mon service militaire. Convaincu par l’armée, je me suis engagé pour 5 ans. Je suis allé à Beyrouth en 1986, quand le Liban était en guerre, et cette expérience m’a profondément marqué psychologiquement. J’avais besoin de retrouver la paix alors je suis revenu en France.

Qu’as-tu fait à ton retour à Paris ?

Avec mon profil, j’ai pu entrer dans la Police Nationale. J’y suis resté 9 ans mais cela devenait trop politisé à mon goût. Et quand je vois la conjoncture actuelle, je ne regrette absolument pas d’avoir changé de voie !

À l’armée, j’ai eu l’opportunité de passer tous mes permis de conduire. J’ai donc pu exercer les métiers de chauffeur PL et SPL sur des trajets nationaux et internationaux. J’ai adoré le sentiment d’autonomie, de liberté que procure le fait d’être sur les routes. Parfois, cela me manque un peu, je dois l’avouer.

Comment es-tu arrivé chez LIP alors ?

En 2003, j’ai fait ma première mission d’intérim avec l’agence Mantrans à Paris. La mission a duré deux mois puis j’ai rejoint Mantrans afin de créer le service d’exploitation de nuit avec un collègue. Ensuite, je suis passé exploitant de jour dans l’agence intérim transport à Paris. À l’époque, cette agence était surnommée “le Paquebot” car nous étions deux exploitants et nous gérions entre 210 et 240 intérimaires au planning chaque semaine.

A cette période, je n’avais plus la même motivation, j’avais l’impression d’avoir fait le tour de mon métier et mon responsable en avait conscience. J’avais demandé à évoluer en interne mais il fallait absolument quelqu’un pour me remplacer. Xavier Delille est arrivé, il nous a permis de retrouver un semblant de vie et de restructurer l’activité. En 2018, Xavier m’a proposé d’ouvrir l’agence intérim à Saint-Just-en-Chaussée. J’ai accepté de relever le challenge.

Félicitations pour ce parcours ! Que peux-tu nous dire sur ton agence ?

Au départ, elle devait être située à Compiègne car on devait signer un partenariat avec un centre de formation mais finalement, cela n’a pas abouti. Nous avons donc cherché des locaux et avons trouvé ceux situés à Saint-Just. Nous sommes dans le centre-ville, nous n’avons pas de places de parking attitrées mais la majorité des candidats et intérimaires viennent en voiture et trouvent toujours où se garer.

L’agence est très spacieuse, lumineuse et bien agencée. Nous avons des bureaux individuels auxquels je tiens beaucoup, cela nous permet de recevoir nos candidats et intérimaires respectifs, tout en partageant des moments conviviaux.

Il faut savoir que nous sommes la seule agence intérim spécialisée transport dans l’Oise.

Combien de salariés permanents êtes-vous dans l’agence ?

Actuellement, nous sommes trois. Il y a Marie-Noëlle qui est exploitante recruteuse et Barbara, en cours de formation avec l’École de la Réussite, pour devenir chargée d’affaires junior avec des missions davantage orientées sur le commerce.

L’agence intérim à Saint-Just-en-Chaussée est spécialisée dans le transport, c’est vrai ?

Oui, mais pas que ! 95% de notre activité tourne autour des métiers du transport et le reste concerne la logistique. Nous aimerions pouvoir équilibrer davantage mais nous faisons face à un problème assez particulier. Les entreprises et nous ne parlons des métiers de la même façon. Par exemple, beaucoup de clients industriels disent qu’ils font de l’industrie mais en creusant, il s’agit de postes en logistique. Nous devons alors leur démontrer par A+B que nous parlons de la même chose mais avec des termes différents, et ça n’est pas facile.

Nous avons également pour projet de développer les espaces verts car il y a de nombreuses opportunités à saisir dans la région.

Combien d’intérimaires déléguez-vous par semaine chez vos clients ?

Cela dépend des besoins de nos clients, sachant que nous travaillons avec des TPE, des PME mais aussi des grandes entreprises chez qui nous avons des accords nationaux. Il s’agit majoritairement d’entreprises spécialisées dans le transport et de la logistique.

En ce moment, c’est assez calme donc nous avons entre 15 et 20 intérimaires au planning. En temps normal, on peut monter jusqu’à 40. Nous comptons parmi eux un chauffeur SPL en CDI-intérimaire.

Vous arrive-t-il de collaborer avec d’autres agences intérim du réseau LIP ?

Oui, cela arrive régulièrement. On s’échange des profils de candidats et d’intérimaires, notamment avec les agences intérim à Beauvais et Amiens. Pour moi, c’est normal et tout à fait naturel. C’est ça, la force du Groupe LIP !

Parlons maintenant du marché de l’emploi transport en intérim à Saint-Just-en-Chaussée

Nous profitons d’une bonne situation géographique puisque Saint-Just est au milieu du département de l’Oise. Nous sommes près de Beauvais, Compiègne et Amiens, on peut alors travailler sur tout le département. Quand on a ouvert l’agence intérim à Saint-Just, je me suis rendu compte que quelques clients commençaient à s’installer dans le coin donc nous sommes proches d’eux et c’est un atout important.

Concernant le marché de l’emploi, il y a beaucoup d’offres à pourvoir mais nous avons connu mieux, je dois l’avouer. Nous devons faire face à une particularité locale liée à la culture de la betterave. Ici, plusieurs de nos clients ont passé un accord avec l’État pour fermer leurs entreprises sur le premier trimestre de l’année afin de stopper leur consommation d’électricité car ce type de culture est très énergivore. De ce fait, nos clients ne recrutent plus, ils ont même dû obliger leurs chauffeurs à prendre des congés ou les mettre au chômage technique. Cela représente environ 40% de nos clients, nous avons donc hâte que l’activité reprenne car les demandes vont être nombreuses !

En temps normal, y a-t-il des métiers pénuriques dans le transport et la logistique ?

Oui ! Côté candidat, c’est “au secours” ! Il y a beaucoup de débutants qui sortent de formation et qui n’ont pas d’expérience. Ils ont la volonté de travailler mais nos clients ont encore du mal à accepter de faire travailler des jeunes et c’est problématique. C’est encore plus marquant pour les postes de chauffeurs. Nos clients veulent des conducteurs expérimentés mais il n’y en a plus sur le marché !

Du côté de la logistique, c’est plus facile de trouver des candidats et les clients sont davantage prêts à les former en interne si besoin.

Quels types de contrats de travail proposez-vous ?

Nous avons majoritairement des missions d’intérim qui permettent à l’entreprise utilisatrice et à l’intérimaire de tester la collaboration avant de s’engager. Il n’est pas rare qu’une mission dure 3 ou 4 mois avant de déboucher sur une embauche. Nous avons quelques demandes pour des postes en CDI et CDD directement mais c’est plus rare.

Selon toi, pourquoi vos intérimaires choisissent de travailler en intérim ?

Je pense que c’est avant tout un choix de vie. La majorité de nos intérimaires sont dans la quarantaine, ils recherchent avant tout la flexibilité, la liberté et l’intérim répond parfaitement à ce besoin. Les indemnités de fin de contrat et de congés payés sont également un argument mais ce n’est pas celui que j’entends le plus.

Que penses-tu de l’image de l’intérim ?

Selon moi, l’intérim n’a pas une bonne image, surtout depuis la nouvelle loi sur les contrats courts. Elle nous a fait très mal ! Plusieurs clients m’ont dit ouvertement “on arrête l’intérim, ça nous coûte beaucoup trop cher” puisque l’Urssaf leur applique un malus. S’ils n’ont pas totalement exclu l’intérim, une dizaine de nos clients ont fortement diminué leur recours à ce contrat de travail et cela a un impact direct sur notre activité.

Selon toi, l’intérim c’est une aventure tous les jours ou plutôt la routine ?

C’est un peu des deux. Nous avons des process à suivre, des tâches récurrentes mais aussi beaucoup d’imprévus et d’urgences à gérer au quotidien. Nous avons des challenges à relever, notamment en développant de nouveaux secteurs d’activité et métiers comme les espaces verts. On ne risque pas de s’ennuyer, c’est certain !

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