Etude sur le CDI intérimaire cinq ans après sa création

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Pour les cinq ans du CDI intérimaire, l’Observatoire de l’intérim et du recrutement a dressé un bilan sur son déploiement, ses réussites et ses points à améliorer. Nous avons regroupé pour vous toutes les informations importantes à ce sujet.

79% des bénéficiaires d’un CDI intérimaire sont satisfaits

L’étude confirme l’enthousiasme fort des salariés bénéficiant du CDI Intérimaire, déjà constaté lors de la première évaluation conduite par l’OIR en 2017. En effet, 79% des 1 500 intérimaires interrogés se déclarent satisfaits du dispositif, 71% envisagent d’y rester dans les prochains mois et trois quarts d’entre eux le conseilleraient à un proche.

Les aspirations à la sécurité et la stabilité, sur le plan personnel et/ou professionnel, constituent les principaux déterminants qui motivent les intérimaires à opter pour ce dispositif : 27% déclarent qu’ils ont choisi le CDI intérimaire pour la sécurité de la rémunération, 25% pour le « symbole et la dimension psychologique ou sociale d’être en CDI », 24% pour la perspective de faciliter ses projets personnels, 22% pour ne plus avoir à se préoccuper de trouver de nouvelles missions et 21% pour rester dans l’entreprise utilisatrice dans laquelle ils étaient délégués au moment de la signature.

Pour une grande part des bénéficiaires, l’obtention d’un CDII joue très positivement sur la possibilité de réaliser ses projets personnels, principalement l’accès au logement (cité par 61% des intérimaires) et au crédit (59%). 68% déclarent ainsi que leurs projets ont pu se réaliser avec la signature d’un CDI intérimaire, auxquels s’ajoutent 15% qui déclarent que leur réalisation est prévue prochainement.

Le CDI intérimaire joue un rôle de tremplin dans l’emploi durable

L’étude confirme le rôle du CDI intérimaire comme voie d’accès à l’emploi durable, en particulier pour les plus jeunes, qui constituent justement la catégorie rencontrant le plus de difficultés à obtenir un CDI. Pour 71 % des 18/30 ans, il s’agit du premier CDI de leur carrière (37% des 31/39 ans et 23% des plus 40 ans). Cet accès à l’emploi durable se consolide par la suite, puisque, toutes formes de ruptures confondues, 63 % des fins de CDII sont immédiatement suivies d’un autre CDI, 52 % dans l’entreprise utilisatrice et 11% dans une autre entreprise.

Pour autant, la possibilité de choisir la forme d’emploi la plus adaptée à ses besoins demeure puisque 18 % des CDII rompus débouchent sur un retour au travail temporaire classique, motivé par la recherche d’une rémunération potentiellement plus élevée, ou de disposer de liberté dans le choix des missions.

Si la population en CDI intérimaire reste globalement plus âgée que l’ensemble de la population intérimaire, on observe néanmoins un élargissement net de la cible, la part des moins de 30 ans parmi les bénéficiaires continuant de s’accroître (45 % pour les CDII de moins de 2 ans, contre 26 % des CDII de plus de deux ans). Le phénomène est encore plus marqué pour les moins de 25 ans, pour lesquels l’évolution est la plus forte.

L’accès au CDII s’est aussi développé avec l’atténuation du critère d’antériorité, qui apparaît de moins en moins comme un prérequis. Si, en 2017, la première étude avait montré que la grande majorité des signataires de CDI intérimaire étaient connus de longue date par leur agence d’emploi, cette tendance s’atténue. Ainsi, la proportion de personnes qui n’avaient pas ou peu d’expérience dans l’intérim avant d’être recrutées en CDII a considérablement augmenté : à titre d’exemple, seulement 3% des CDII de plus de 2 ans déclarent qu’ils n’avaient pas d’expérience de l’intérim avant la signature, contre 12% pour les CDII récents (moins de deux ans).

Le dispositif du CDI intérimaire s’installe sur le marché de l’emploi

L’étude révèle également une appropriation croissante du dispositif du CDII par tous les acteurs, salariés, entreprises utilisatrices et agences d’intérim.

Les entretiens qualitatifs conduits dans le cadre de l’étude relèvent la montée en compétences et la maturité des agences dans la gestion des CDI intérimaires : meilleure information en amont, sécurisation du recrutement, institution d’une logique de suivi dans le déroulement des missions, continuité des parcours et logique de fidélisation. Les agences demeurent les premières initiatrices des CDII (56% des CDII récents et 66% des CDII anciens).

Pour 24% des bénéficiaires de CDII anciens (plus de 2 ans), les entreprises utilisatrices ont été à l’initiative de l’embauche sous ce dispositif et cette proportion s’élève à 31% pour les CDI les plus récents, ce qui atteste d’une notoriété grandissante.

« Un peu plus d’un an après la pérennisation du CDII dans le Code du travail, cette nouvelle enquête démontre la force de ce dispositif, salué par l’ensemble des acteurs privés et publics. Nous nous félicitons pour ces résultats en progression. Ils démontrent que le CDI intérimaire tient pleinement ses promesses en termes d’accès à l’emploi durable et de sécurisation des parcours », déclare Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi.

Le Groupe LIP compte plus de 200 CDI intérimaires

Depuis son lancement en 2015, le Groupe LIP a signé plus de 250 CDI intérimaires avec des professionnels du BTP, de l’industrie et du transport dans la grande majorité.

Grâce à ce contrat de travail hybride, nos intérimaires sont fidèles à leur agence et ne connaissent aucune période sans activité. Certains ont pu réaliser des projets personnels comme l’achat d’un véhicule ou de leur première habitation. Le CDI intérimaire est une opportunité idéale pour les candidats qui souhaitent bénéficier des avantages de l’intérim et du CDI.

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